Fue una traducción precipitada para mi amigo Fernando Lara; me llama "Bizarre" pero me quiere porque me gana al padel, como todo el mundo. Teresa y Yamal nos apoyaban pero no querían entrar en mis explicaciones. Era en la Muralla Real, y un par de días fui feliz.
Tengo que corregirla. Antoine no deja que lo traduzca.
Lettre à un Otage
II
Je me disais donc : « L’essentiel[1] est
que demeure quelque part ce dont on a vécu. Et les coutumes. Et la fête de
famille. Et la maison des souvenirs. L’essentiel est de vivre pour le retour...
» Et je me sentais menacé dans ma substance même par la fragilité des pôles
lointains dont je dépendais. Je risquais de connaître un désert véritable, et
commençai de comprendre un mystère qui m’avait longtemps intrigué.
J’ai vécu trois années dans le Sahara. J’ai rêvé, moi
aussi, après tant d’autres, sur sa magie. Quiconque a connu la vie saharienne,
où tout, en apparence, n’est que solitude et dénuement[2], pleure cependant ces
années-là comme les plus belles qu’il ait vécues. Les mots « nostalgie du
sable, nostalgie de la solitude, nostalgie de l’espace » ne sont que formules
littéraires, et n’expliquent rien. Or voici que, pour la première fois, à bord
d’un paquebot grouillant[3] de passagers entassés
les uns sur les autres, il me semblait comprendre le désert.
Yo me decía
entonces: “lo esencial reside en algún
lugar en el cuál se ha vivido. En las costumbres. En la fiesta familiar. En la
casa de los recuerdos. Lo esencial es vivir para el regreso...” Y yo me sentía
amenazado en mis entrañas por la fragilidad de los polos lejanos de los cuáles
dependía. Corría el peligro de conocer el verdadero desierto, y empezaba a
comprender un misterio que me había intrigado durante mucho tiempo.
He
vivido durante tres años en el Sahara. He soñado como tantos otros con su
magia. Cualquiera que haya conocido la vida en el Sahara, donde todo es, en
apariencia, soledad y pobreza, añora, sin embargo, esos años como los más
hermosos de su vida. Las palabras “nostalgia de la arena, de la soledad, del
espacio” no son más que fórmulas literarias que no explican nada. Pues aquí, por
primera vez, en un barco atestado de pasajeros apretados los unos contra los
otros, me parecía entender el significado del desierto.
Certes, le Sahara n’offre, à perte de vue, qu’un sable
uniforme, ou plus exactement, car les dunes y sont rares, une grève[4] caillouteuse. On y
baigne en permanence dans les conditions mêmes de l’ennui. Et cependant
d’invisibles divinités lui bâtissent un réseau de directions, de pentes et de
signes, une musculature secrète et vivante. Il n’est plus d’uniformité. Tout
s’oriente. Un silence même n’y ressemble pas à l’autre silence.
Il est un silence de la paix quand les tribus sont
conciliées, quand le soir ramène sa fraîcheur et qu’il semble que l’on fasse
halte, voiles repliées, dans un port tranquille. Il est un silence de midi
quand le soleil suspend les pensées et les mouvements. Il est un faux silence,
quand le vent du Nord a fléchi[5] et que l’apparition
d’insectes, arrachés comme du pollen aux oasis de l’intérieur, annonce la
tempête d’Est porteuse de sable. Il est un silence de complot, quand on
connaît, d’une tribu lointaine, qu’elle fermente. Il est un silence de mystère,
quand se nouent entre les Arabes leurs indéchiffrables conciliabules. Il est un
silence tendu quand le messager tarde à revenir. Un silence aigu quand, la
nuit, on retient son souffle pour entendre. Un silence mélancolique, si l’on se
souvient de qui l’on aime.
Ciertamente,
el Sahara no ofrece, hasta donde se pierde la vista, más que arena uniforme, o
más bien, ya que las dunas son raras, unos lechos pedregosos. Allí nos
sumergimos permanentemente en las propias condiciones de la rutina. Sin embargo
divinidades invisibles construyen una encrucijada de caminos, pendientes y
señales, una articulación secreta y vívida. Entonces ya no hay uniformidad.
Todo encuentra su norte. El propio silencio se diferencia de otro silencio.
Hay
un silencio de paz cuando las tribus están tranquilas, cuando la noche lleva su
frescura, cuando parece que se descansa con las velas plegadas en un puerto apacible.
Hay un silencio del mediodía cuando el sol hace que los pensamientos y el
movimiento se aletarguen. Hay un silencio engañoso, cuando el viento del norte
decae y la presencia de insectos arrastrados como si fueran polen de los oasis
del interior, anuncian la tormenta del Este cargada de arena. Hay un silencio
cómplice, cuando se sabe de una tribu lejana que está inquieta. Hay un silencio
de misterio cuanto se entrelazan entre los árabes sus indescifrables
conciliábulos. Un silencio tenso cuando el mensajero tarda. Un silencio agudo,
durante la noche, cuando se contiene la respiración para escuchar. Un silencio
melancólico cuando se recuerda a la persona que se ama.
Tout se polarise. Chaque étoile fixe une direction
véritable. Elles sont toutes étoiles des Mages. Elles servent toutes leur
propre dieu. Celle-ci désigne la direction d’un puits lointain, dur à gagner.
Et l’étendue qui vous sépare de ce puits pèse comme un rempart. Celle-là
désigne la direction d’un puits tari[6]. Et l’étoile
elle-même paraît sèche. Et l’étendue qui vous sépare du puits tari n’a point de
pente. Telle autre étoile sert de guide vers une oasis inconnue que les nomades
vous ont chantée, mais que la dissidence vous interdit. Et le sable qui vous
sépare de l’oasis est pelouse[7] de contes de fées.
Telle autre encore désigne la direction d’une ville blanche du Sud, savoureuse,
semble-t-il, comme un fruit où planter les dents. Telle, de la mer.
Enfin des pôles presque irréels aimantent de très loin ce
désert : une maison d’enfance, qui demeure vivante dans le souvenir. Un ami
dont on ne sait rien, sinon qu’il est.
Ainsi vous sentez-vous tendu et vivifié par le champ des
forces qui tirent sur vous ou vous repoussent, vous sollicitent ou vous
résistent. Vous voici bien fondé, bien déterminé, bien installé au centre de
directions cardinales.
Et comme le désert n’offre aucune
richesse tangible, comme il n’est rien à voir ni à entendre dans le désert, on
est bien contraint de reconnaître, puisque la vie intérieure loin de s’y
endormir s’y fortifie, que l’homme est animé d’abord par des sollicitations
invisibles. L’homme est gouverné par l’Esprit. Je vaux, dans le désert, ce que
valent mes divinités.
Ainsi, si je me sentais riche, à
bord de mon paquebot triste, de directions encore fertiles, si j’habitais une
planète encore vivante, c’était grâce à quelques amis perdus en arrière de moi
dans la nuit de France, et qui commençaient de m’être essentiels.
Todo
se orienta. Cada estrella señala una verdadera dirección. Todas se convierten
en la Estrella de los Magos. Cada una de ellas adora a su propio dios. Esta
señala el camino de un pozo lejano, de difícil acceso. Y la distancia que os
separa de ese pozo es tan grande como una muralla. Aquella señala la dirección
de un pozo agotado. Y la propia estrella parece seca. Y la extensión que os
separa del pozo sin agua no tiene pendiente alguna. Otra estrella sirve de guía
hacia el oasis desconocido que los nómadas os han cantado, pero que la
disidencia os prohíbe. Y la arena que os separa del oasis es el césped de un
cuento de hadas. Alguna otra aún señala la dirección de una ciudad blanca en el
sur, llena de sabor, parece ser, como un fruto al morderlo. Otra, la del mar.
En
fin, unos polos casi irreales imantan este desierto desde la lejanía: la casa
de la infancia, que sigue en pie en el recuerdo. Un amigo de quien no se sabe
otra cosa excepto que es un amigo.
Así
te sientes con energía y vivificado por el campo de fuerzas que te atraen o te
rechazan, te solicitan o se te resisten. Y aquí estás, bien asentado,
determinado y fundamentado en el centro de las direcciones cardinales.
Y como el desierto no ofrece ninguna riqueza tangible, como no hay nada
que ver ni escuchar en el desierto, se ve uno obligado a reconocer, ya que la
vida interior lejos de languidecer se fortifica, que el hombre se siente
alentado, en un primer momento, por impulsos invisibles. El hombre se rige por
el Espíritu. En el desierto valgo lo que valen mis dioses.
Por
eso si me sentía rico, a bordo de mi triste crucero, en direcciones todavía
fértiles, si me sentía en un planeta aún lleno de vida, era gracias a algunos
amigos que había dejado atrás en la noche de Francia, y que comenzaban a ser
esenciales para mí.
La France, décidément, n’était pour
moi ni une déesse abstraite, ni un concept d’historien, mais bien une chair
dont je dépendais, un réseau de liens qui me régissait, un ensemble de pôles
qui fondait les pentes de mon cœur. J’éprouvais le besoin de sentir plus
solides et plus durables que moi-même ceux dont j’avais besoin pour m’orienter.
Pour connaître où revenir. Pour exister. En eux mon pays logeait tout entier et
vivait par eux en moi-même. Pour qui navigue en mer un continent se résume
ainsi dans le simple éclat de quelques phares. Un phare ne mesure point
l’éloignement. Sa lumière est présente dans les yeux, tout simplement. Et
toutes les merveilles du continent logent dans l’étoile.
Et voici qu’aujourd’hui où la France, à la suite de
l’occupation totale, est entrée en bloc dans le silence avec sa cargaison[8], comme un navire tous
feux éteints dont on ignore s’il survit ou non aux périls de mer, le sort de
chacun de ceux que j’aime me tourmente plus gravement qu’une maladie installée
en moi. Je me découvre menacé dans mon essence par leur fragilité.
Celui qui, cette nuit-ci, hante ma mémoire est âgé de
cinquante ans. Il est malade. Et il est juif. Comment survivrait-il à la
terreur allemande? Pour imaginer qu’il respire encore j’ai besoin de le croire
ignoré de l’envahisseur, abrité en secret par le beau rempart de silence des
paysans de son village. Alors seulement je crois qu’il vit encore. Alors
seulement, déambulant au loin dans l’empire de son amitié, lequel n’a point de
frontières, il m’est permis de me sentir non émigrant, mais voyageur. Car le
désert n’est pas là où l’on croit. Le Sahara est plus vivant qu’une capitale et
la ville la plus grouillante se vide si les pôles essentiels de la vie sont
désaimantés.
Francia no era decididamente para mí una diosa abstracta ni un concepto
histórico, sino un asidero al cuál me aferraba, una red de lazos que me regía,
un conjunto de polos que fundamentaba las inclinaciones de mi corazón. Yo
experimentaba la necesidad de sentir más sólidos y perdurables que a mí mismo a
aquellos a quienes necesitaba para orientarme. Para saber donde volver. Para
existir. Todo mi país residía en ellos y por ellos vivía en mí mismo. Para
quién otea un continente mientras navega, éste llega a ser sólo el resplandor
de algunos faros. Un faro apenas mide la distancia. Simplemente su luz se
mantiene en los ojos. Y todas las maravillas del continente residen en esa estrella.
He
aquí, en este momento, que Francia, como consecuencia de la ocupación total, se
ha paralizado en el silencio con todo su cargamento, como un navío con las
lámparas apagadas del que no se sabe si resiste o no a los peligros de los
mares, que la suerte de cada uno de
aquellos a los que amo me atormenta más aún que una enfermedad que hubiera
contraído. A consecuencia de su fragilidad me doy cuenta de que estoy amenazado
en mi esencia.
Aquél
que esta noche está presente en mi memoria tiene cincuenta años. Está enfermo.
Es judío. ¿Cómo va a sobrevivir al terror alemán? Para imaginar que respira aún
necesito creer que el invasor ignora su existencia, protegido en secreto por
las bellas murallas de silencio de los habitantes de su pueblo. Solamente
entonces creo que sigue vivo. Solo entonces, al deambular a lo lejos en el
imperio de su amistad, la cual no tiene fronteras, se me permite no sentirme un
emigrante, sino un viajero. Pues el desierto no está allí donde se piensa. El
Sahara tiene más vida que una capital y la ciudad más rebosante se vacía si los
polos esenciales de la vida se descargan.
[1] L’Essentiel : Emploi substantivé . Ce qu'il y a de plus important (en tous domaines). Aux marguerites tu as donné un nom de femme ou
bien aux femmes tu as donné un nom de fleur c'est pareil. L'essentiel
c'était que ce soit joli que ça fasse plaisir…Prévert, Paroles, 1946, p. 77. ♦ Pour l'essentiel. La
vie n'est que prodiges, du moins pour l'essentiel (Chardonne, Bonh. Barbezieux, 1938, p. 15). ♦ L'essentiel de quelque chose. La
substance. Condenser,
contenir, résumer l'essentiel de qqc. ♦ Ce
qui est indispensable, nécessaire à : 5. ... il semble bien que, jusqu'à ce jour, une faible partie seulement
des importantes ressources qu'offrent les prairies, pâturages et herbages, qui
devraient constituer l'essentiel de la ration des animaux de ferme, a
été exploitée. Quelques
aspects de l'équipement agricole en France, 1951, p. 13
[2] Dénuement: .− État de ce qui est dénué. 1. État
de (ce) qui est dépouillé des biens matériels, des choses nécessaires ou
considérées comme nécessaires à la vie. (Quasi)synonyme ; privation extrême, grande misère; (quasi-)antonyme ;
abondance, profusion, richesse. a) [En parlant d'une
pers.] Les sites où ils [des
misérables hères des villes] vivent et qui sont forcément appropriés à
leurs dénûments et à leurs besoins (Huysmans, Art mod., 1883, p. 269). La pauvreté d'abord, puis le dénuement, puis la
misère (Arnoux,
Roi, 1956, p.
66) : 1. ... ma mère (...) est dans le plus
affreux dénuement, ainsi que moi qui ai encore pour cent cinquante mille
francs de dettes et qui travaille nuit et jour pour les payer.
Balzac, Correspondance., 1841, p. 287. b) P. ext. [En parlant d'une chose concrète, en genre d'une habitation, d'une pièce] État misérable. Le dénûment absolu des deux chambres de cette mansarde, où il n'existait qu'une méchante table, le lit de sangle et deux chaises (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 60). Elle m'entretient bien avec une certaine insistance de difficultés d'argent qu'elle éprouve, (...) en manière d'excuse et pour expliquer l'assez grand dénuement de sa mise (Breton, Nadja, 1928, p. 59). Manque. Besoin. Pauvreté. Être dans le plus complet dénuement. Indigence.
Balzac, Correspondance., 1841, p. 287. b) P. ext. [En parlant d'une chose concrète, en genre d'une habitation, d'une pièce] État misérable. Le dénûment absolu des deux chambres de cette mansarde, où il n'existait qu'une méchante table, le lit de sangle et deux chaises (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 60). Elle m'entretient bien avec une certaine insistance de difficultés d'argent qu'elle éprouve, (...) en manière d'excuse et pour expliquer l'assez grand dénuement de sa mise (Breton, Nadja, 1928, p. 59). Manque. Besoin. Pauvreté. Être dans le plus complet dénuement. Indigence.
[3] Grouiller: 1) Qqn/qqc. grouille. Bouger, remuer. Il n'est pas mort, dit le vieux moine, je le vois
qui grouille (Mérimée, Mosaïque, Vision Charles XI, 1833, p. 217). − Usuel, emploi pronom. Se
remuer. P. ext., pop. Se
dépêcher. Synonyme :
se dégrouiller. Enfile-moi
cet uniforme (...), grouille-toi (...), magne-toi le pot, le popotin si tu
préfères (Queneau, Pierrot, 1942, p. 79). 2) Qqn/qqc. grouille (dans qqc.). [Le suj. désigne un animé au plur. ou un coll.] Vivre
en grand nombre et s'agiter en tous sens. Synonyme : fourmiller : Je ne sache pas que dans aucun roman on ait fait vivre ni remué de
pareilles masses. Cela tantôt grouille et fourmille, tantôt est emporté
d'un mouvement vertigineux par une poussée d'instincts aveugles. Lemaitre, Contemp., 1885, p. 271.
[4] Grève :
Terrain plat et uni, généralement constitué de sable et de graviers,
sis au bord d'un cours d'eau ou de la mer. Sauter, se briser, s'échouer, s'étaler sur la
grève; amener, tirer, abandonner (qqc.) sur la grève; longer, galoper le long
de la grève. Le ruisseau s'étalait sur une longue grève plate,
d'où émergeaient par places de gros galets noirs (Moselly, Terres lorr., 1907, p.
230). Une épave abandonnée par les flots sur la grève (Queneau, Pierrot, 1942, p. 24). La mer qui bat les grèves de Rimini
en s'y brisant répète le nom de Malatesta (Montherl., Malatesta, 1946, II, 4, p. 468) : Ils voulurent revoir la plage; ils redescendirent la
valleuse; ils s'assirent devant la mer. Les flots d'une récente tempête avaient
amené sur la grève des coquilles des profondeurs, des épaves et des
lambeaux d'algue arrachés; les vagues encore gonflées étourdissaient par une
clameur continue. (André Gide, Tentative amour, 1893, p. 78) − [Avec un compl. prép. exprimant la nature] La rivière était bordée par des grèves de sable (Flaubert., Éduc. sent., t.
1, 1869, p. 4). La
mer abandonne dans sa retombée une grève de galets et de détritus (Malraux, Espoir, 1937, p. 797). − P.
ext. Synonyme ; de rivage. M. de Chateaubriand, gentilhomme breton, né sur les grèves de l'océan (Lamart., Confid., 1851, p.
284). Il atteignit la grève Des mers dans le pays qui fut depuis Assur (Hugo, Légende, t. 1, 1859, p. 48).
[5] Fléchir:
Usuel. [L'obj. désigne le corps ou une partie du corps] Plier,
incliner en faisant jouer les muscles. Fléchir le buste en avant. Anton. tendre. M. Nègre affolé, les reins fléchis sous le fardeau
de sa responsabilité pesante (Courteline, Ronds-de-cuir, 1893, 6e
tabl., I, p. 216). Des cygnes fléchissent le cou par-dessus les bords des
ruisselets où ils glissent (Alain-Fournier, Corresp.
[avec Rivière], 1908, p. 49) − P.
anal. Anton. s'affermir. 1.
Perdre sa force, son énergie, sa fermeté. Omer sentit fléchir ses jambes à la vue d'un si
terrible désespoir (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 510). De nouveau, la voix parut fléchir,
mais il se raidit (Martin
du G., Thib., Consult., 1928, p. 1101). Synonymes : Plier, céder, reculer.
[6] Tari-e: Qui est mis à sec. Une citerne tarie. Tous ses fleuves étaient ou taris ou troublés, Tristan
M. de Chrispe, I, 3. Fig. Il
avoue que les oracles étaient taris dans la Béotie qui en avait été une source
très féconde, Fontenelle ; Orac. II, 1. Le sang des Antonins sur la terre est tari, Voltaire ; ÉP. 46. Le mal
n'était pas dans l'âme ; quand il est là, rien n'est possible, la source de
tout est tarie, Anne
Staël-Holstein ; Corinne,
XVIII, 5.
[7] Pelouse :
Terrain couvert de gazon servant
généralement à agrémenter un parc, un jardin public ou privé. Une allée de
gravier conduisait vers une maison blanche; devant, il y avait une pelouse qui
descendait en pente douce vers un étang (Beauvoir, Mandarins, 1954, p.516).
[8] Cargaison: Ensemble
des marchandises chargées à bord d'un navire de commerce. Une riche cargaison . Par
extension familiale. [En parlant d'objets entassés ou, par
comparaison, de personnes] Une grande quantité. P. métaphorique. : 2. Le
bonheur est un usurier qui, pour un quart d'heure de joie qu'il vous prête,
vous fait payer toute une cargaison d’infortunes. Flaubert, Correspondance,
1846, p.388. Synonymes ; Charge, chargement
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